Ecriture & santé mentale - La Voix des Mots
la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !
96 - ✉️ Avril en vrac, en vrai, en vibrant
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96 - ✉️ Avril en vrac, en vrai, en vibrant

ou comment j'ai failli abandonner mon second roman, trois fois...
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Hello vous,

J’espère que vous allez bien, que le mois d’avril vous a apporté un peu de lumière, ou au moins quelques moments pour souffler, respirer, écrire ou rêver. De mon côté, ce mois a été… riche. Riche et mouvementé. Et comme chaque mois, je prends le temps ici de vous faire un petit bilan, une sorte de journal de bord partagé, avec ses émotions, ses hésitations, ses lectures, ses joies et ses doutes aussi.

J’ai cru que cette newsletter ne sortirait JA-MAIS. Mais c’est ma faute. J’ai traîné les pieds 😅 et je vous explique pourquoi.

Deux options, soit vous n’avez pas beaucoup de temps et vous préférez survoler tout ça, auquel cas, vous pouvez lire le résumé plus bas. Soit vous voulez tous les détails croustillants, auquel cas, vous pouvez m’écouter en cliquant sur le bouton audio plus haut 👆🏾


Mais avant de vous décider, sachez que je vais lancer un cycle de trois ateliers d’écriture en juin, juillet et août. Ils seront en physique et en ligne. Pour vous inscrire, c’est par ici 👇🏾

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Si vous avez des requêtes particulières, indiquez-les en commentaires ou en répondant à ce mail.

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Allez, c’est parti. Que vous choisissiez de m’écouter ou de me lire : je vous emmène avec moi dans mon mois d’avril.

🌸 Un début de mois… surprenant

Je ne peux pas encore vous en dire beaucoup (je sais, je suis énigmatique là), mais début avril, il s’est passé quelque chose d’inespéré. Un de ces trucs où tu te dis : « Ça ne peut pas m’arriver à moi. » Et pourtant… L’univers m’a clairement tendu une autoroute. Littéralement. Et comme toujours avec ce genre de cadeau, le syndrome de l’imposteur s’est invité à la fête.

Vous voyez le tableau : une occasion magnifique, une belle opportunité… et une petite voix dans la tête qui répète : « C’est pas pour toi. Tu t’es trompée de salle. » Bref, j’ai bien failli passer à côté. Mais j’y suis allée. Et j’ai hâte de vous en parler davantage quand ce sera concret.

✍️ Carnet d’écriture et intuition

Depuis janvier, je tiens un carnet d’écriture. Un carnet où je note les moments forts de mon année dédiée à l’écriture. Et depuis mi-mars, j’y ai ajouté des exercices d’écriture intuitive. Pas facile pour moi, l’intuition. C’est flou, ça ne s’attrape pas, et pourtant, j’ai senti que j’en avais besoin.

Grâce à une femme que je suis sur les réseaux, j’ai commencé à explorer des petits rituels, des pistes pour me reconnecter à cette voix intérieure que j’ai trop souvent étouffée. Et franchement, ça m’aide. Pas de révolution encore, mais de petits déplacements intérieurs. Et ça, c’est déjà beaucoup.

Mon carnet de board, journaling, vie d'autriceMon carnet de board, journaling, vie d'autrice
Mon carnet de board, journaling, vie d'autriceMon carnet de board, journaling, vie d'autrice
Mon carnet de board

📚 Lectures marquantes : émotions et frissons

Ce mois-ci, j’ai lu plusieurs livres, mais il y en a un qui m’a laissée sans voix : A(ni)mal de Cécile Alix. J’en ai parlé dans le podcast, mais je ne peux pas ne pas le remettre ici. Ce livre m’a remuée. Frissons, larmes, et cette sensation de lire quelque chose de profondément nécessaire.

J’ai aussi commencé le livre Faire la paix avec ses émotions (merci à ma collaboration passée avec les éditions LeDuc !). C’est un livre sur l’auto-hypnose, les émotions, la régulation émotionnelle… pile ce qu’il me fallait. Je vous en reparlerai quand je l’aurai terminé, mais il est déjà dans ma trousse à outils de l’autrice/la femme en quête d’équilibre. Si vous voulez mon avis dessus, n’hésitez pas à me le dire.

J’ai fait quelques chroniques sur instagram d’ailleurs :

chroniques littéraires sur le compte Mahuna Poésiechroniques littéraires sur le compte Mahuna Poésiechroniques littéraires sur le compte Mahuna Poésie
Un aperçu de mes lectures d'avril

🧠 Mémoire floue, trous noirs et besoin de guérir

Je suis retournée dans le sud, à Toulouse. J’ai revu mon ancienne école de commerce. J’espérais, comme dans les films, qu’en passant devant certains lieux, ma mémoire me reviendrait. Parce que j’ai des trous. Énormes. Comme si mon cerveau avait fait un reset sur cette période, et sur d’autres rattachées à des traumas.

Et c’est douloureux. Parce que cette mémoire, j’en ai besoin pour écrire. Pour Comète1, pour Sonate2, pour d’autres textes que je porte depuis longtemps. Et ne pas pouvoir me souvenir, c’est comme écrire avec une main attachée.

J’ai même envisagé l’auto-hypnose. Toute seule. Spoiler : ne faites pas ça. Heureusement, une hypnothérapeute que j’avais rencontrée lors d’une retraite m’a remise sur les rails. On ne joue pas avec ses traumas sans accompagnement. Je le savais. Mais parfois, le besoin de comprendre, de débloquer, est si fort…

📚 Le Festival du Livre de Paris : une première fois

Je n’étais pas allée au Salon du Livre de Montreuil, mais cette fois, j’ai bravé ma peur, mes hésitations, et j’ai mis les pieds au Festival du Livre de Paris. Une seule journée (le vendredi, parce que moins de monde), mais quel moment !

J’ai pu voir de l’autre côté de la table des autrices que je suis depuis longtemps. Observer leur façon d’échanger avec leur lectorat, voir les stands, les stratégies de communication (mon petit côté marketeuse, toujours là). Et surtout, constater qu’en termes de représentativité, il y a encore du chemin. Peu d’auteurs et autrices racisé·es visibles… C’est une réalité. Peut-être qu’ils étaient là, mais pas mis en avant. Peut-être qu’il y en a plus qu’on ne le pense. Peut-être qu’on ne leur donne pas assez la lumière qu’ils méritent. Je n’ai pas de réponse. Mais je vois. Et je note.

💫 Rencontre avec Michiko Aoyama : rêve de lectrice

Autre moment magique : j’ai rencontré Michiko Aoyama. L’autrice d’Un jeudi saveur chocolat, un livre doudou que j’adore. Grâce à ma collaboration avec les éditions Nami, j’ai pu participer à un échange en petit comité avec elle.

Elle nous a partagé sa vision de l’écriture : les idées qui tombent comme la pluie, l’envie d’écrire tout le temps, son rituel (thé à la menthe, t-shirt d’un musicien fétiche). Elle a commencé à écrire à 14 ans, et c’est à 47 qu’elle a trouvé son public. Comme quoi, il n’y a pas de retard. Il n’y a que des chemins.

Au cas où vous vous poseriez la question, oui, elle m’a dédicacé les cinq livres !

💬 De l’importance de la communauté

Ce mois-ci encore, j’ai ressenti un besoin fort : celui de faire corps avec ma communauté. De voir plus de visages noirs, de ressentir cette énergie, cette chaleur, ce lien. Que ce soit lors d’un atelier d’écriture organisé par Overbookées et Christelle Murhula, ou lors d’un événement de Bissaï Media autour de l’amour et du R&B.

Voir des gens qui me ressemblent, qui vivent, qui rêvent, qui créent, qui s’aiment, qui résistent mais surtout qui existent au-delà de la lutte, ça me nourrit. Ça m’apaise. Ça me donne envie. Et ça m’aide à panser, aussi.

📝 Côté romans : entre joie et galères

Comète : bonnes nouvelles

Je vous avais dit que j’avais signé avec une agente littéraire ? Eh bien c’est fait. On a retravaillé le manuscrit ensemble, je suis passée de 120 000 à 90 000 mots (oui, j’ai coupé dans le gras, et ça fait mal mais c’est nécessaire). Le manuscrit a été envoyé, et maintenant… on attend. Croisez les doigts pour moi !

Sonate : la galère (mais qui avance)

Alors Sonate… ah Sonate. Je crois que c’est lui qui m’a freinée pour faire cet épisode de podcast. Parce qu’il m’a fait tourner en rond. Des idées trop complexes, trois points de vue narratifs, trop de couches, trop de traumas… bref, le trop.

Et un jour, ça a tilté. Pourquoi faire compliqué ? J’ai compris que je pouvais raconter une histoire simple, belle, sensible. Une histoire qui parle d’amour, de construction de soi, de douceur, sans être plombante.

J’ai recentré sur un seul personnage, une narration à la première personne, un format en vers libres. J’ai allégé. Et là, magie : ça commence à couler. Je suis encore au début - plus de 12 000 mots, c’est pas rien quand on me dit qu’un roman en vers libres en fait en moyenne 35 000- mais je sens que je tiens quelque chose.

💌 En conclusion : et maintenant ?

Avril m’a brassée, transformée, nourrie. J’ai rencontré des gens inspirants. J’ai douté. J’ai écrit. J’ai effacé. J’ai recommencé. J’ai ri, aussi. Et surtout, j’ai avancé.

Je ne sais pas ce que mai me réserve, mais je suis prête. En tout cas, un peu plus que le mois dernier.

Et vous, votre mois d’avril, il ressemblait à quoi ?
Écrivez-moi, racontez-moi. J’adore quand vous me répondez 💬

À très bientôt dans vos oreilles ou dans votre boîte mail.
Prenez soin de vous. Prenez soin de vos émotions 💛

Mahuna

Merci d’avoir lu cette newsletter, pense à t’abonner !

1

Comète est un roman contemporain sur la quête identitaire à travers la guérison de traumas transgénérationnels sur fond de vengeance, histoire de famille et romance.

2

Sonate est un roman contemporain YA en classe prépa, qui questionne le concept de réussite, la quête identitaire sexuelle et romantique sur fond de masculinité toxique et de polyamour.

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